Projet no 4 : e-X-périenceS

Projet no 4 : e-X-périenceS

Expression du Vécu Personnel à travers les ICT
" Ce que le monde social a fait, le monde social peut, armé de ce savoir, le défaire." Pierre Bourdieu
Constituer un savoir "réflexif" qui permette à la société d’intervenir sur elle-même
Donner la parole au " réseau de l’ombre "

Population concernée :

Adolescent(e)s et jeunes adultes en difficulté d’expression entre 12 et 26 ans.
Sous difficulté d’expression, il faut comprendre : en rupture de société - violents pour eux-mêmes et vis-à-vis de la société - problèmes relationnels

Objectifs : A travers les ICT :

• Effet de catharsis (pour le locuteur) : possibilité d’exprimer une histoire de vie, un événement (verbalisation d’actes et/ou de vécu)

• effet exemplaire par la dissémination, la diffusion d’une information vivante

• effet de vedettariat :connaissance portée au public : possibilité d’être sous les feux de la rampe d’une façon originale et différente (voire valorisante) - rencontre d’un public

• effet préventif : prévention possible à travers des organes de régulation tels les médiateurs, les éducateurs de la rue, les acteurs périphériques (pas de récupération par les institutions) - Filtrage et validation de l’expression

• effet intégrateur : intégration par la régulation conduite par des personnes-ressource (redéfinition et reformulation du vécu, ouverture à l’autre, partage, découverte des droits et devoirs de l’individu …) - possibilité de conduire un projet de vie (travail - santé - participation active dans la société)

Bien concevoir ces objectifs sous la forme d’un cycle progressif - possibilité de s’inspirer du site www.ciao.ch (CIAO.ch [1] est un site Internet destiné aux adolescents romands).

Partenaires :

• population concernée - médiateurs en milieu scolaire - éducateurs de rue - assistants sociaux - aumôniers de jeunesse - services d’aide à la jeunesse - juges des mineurs - établissements de détention pour les jeunes
  

• educanet.ch : plateforme pour la publication (La plate-forme de communication gratuite pour les écoles suisses offrant une collaboration en ligne, un espace web, des services de communication)

Durée :

Projet durable - établissement d’un prototype sur 6 mois - projet pilote - projet permanent

Moyens :

• utilisation des compétences existantes tant sur le terrain que dans les structures établies : engagement de 6 personnes (environ) : équipe pluridisciplinaire
  

• utilisation du matériel + logiciel déjà en place - possibilité d’équiper en matériel si nécessaire (image " sympathique " : utilisation de logiciels libres)

Evaluation :

• indicateurs - originalité - valeurs sociétales - " avatar " médiateur

Transférabilité : vu l’universalité du cas traité

• projet régional - cantonal - intercantonal - européen (innovant) D’où source de financement envisageable

Communication :

• opération médiatique (conférences de presse - publication sur Internet - publication sur CD-ROM - conférences - plaquettes - traductions à prévoir)

Porteurs :

• Genève : 2 conseillers d’Etat (Mme Spoerri et M. Baer) ou une institution

Coût :

• Estimation : CHF 500.000.-

Références théoriques :

• La Misère du monde de Pierre Bourdieu
  
• Procès de réconciliation nationale (Afrique du Sud, Algérie)

3 juillet 2003

Marie-Thérèse Rey pour le groupe constitué de :

antoine@wasserfallen.net
jean-marie.leclerc@etat.ge.ch
roberto.segalla@jura.ch
jccrevoisier@vtx.ch
mtherese.rey@mycable.ch

* La Misère du monde est un livre gigogne où les modes de traitement s’emboîtent. Parce que, au premier abord, c’est un recueil de récits de vies sous forme d’entretiens, parfois plus proches de la littérature ou (horreur !) du journalisme que d’une analyse scientifique. Ensuite parce que, dans cet ouvrage collectif (1), les "préambules" aux entretiens sont chargés non seulement de ramasser les différentes thématiques et de leur donner une épaisseur historique, mais surtout de déployer la cohérence des concepts et des instruments de la "sociologie critique". Ce livre est surtout un acte politique dans le sens qu’accordait Durkheim à la démarche sociologique tout entière : constituer un savoir "réflexif" qui permette à la société d’intervenir sur elle-même. Car le constat de la Misère du monde, malgré les apparences, n’a rien de désespérant : "Ce que le monde social a fait, le monde social peut, armé de ce savoir, le défaire."