Synthesis of Forum 8
Saturday 21 August 2010
by Raymond Morel

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Synthèse en français, dann Synthesis auf Deutsch

Thème 8 :

« Désinstitutionalisation : Les institutions officielles de formation seront-elles réduites à valider des qualifications et à décérner des certifications ? »

Modérateur : Christian Georges

"Qu’ai-je vraiment mis en pratique de ce que j’ai appris à l’école ?"

Beaucoup d’entre nous se posent la question, qu’ils soient passés par l’université ou non.

Bien avant l’arrivée des TIC, les individus acquéraient déjà hors de l’école un savoir, un bagage, souvient bien plus important que les connaissances péniblement emmagasinées. Pestalozzi mentionnait qu’il faut former autant l’esprit que le coeur et la main, (comme le rappelle Hanna Muralt-Müller sur la version germanophone du forum 8). Cette philosophie imprègne encore le système. L’Ecole de demain ne sera pas une institution désincarnée qui se bornera à certifier des compétences, à compter les points obtenus dans des tests administrés par ordinateur. A condition de bénéficier de moyens suffisants, elle restera un lieu d’intégration sociale, une "école de vie" dans laquelle on apprend aussi à collaborer, à négocier, à renoncer à ses idées toutes faites, à accepter les avis et les éclairages différents.

Ce qui change avec les TIC ?

C’est le passage plus marqué d’une logique "push" à une logique "pull". L’Ecole "pousse" vers les apprenants un ensemble de connaissances à digérer, qu’ils aient de l’appétit ou non. Elle s’efforce, par des méthodes diverses, à susciter aussi des compétences (comme la logique, ou le recul critique). Avec le recours aux TIC, l’essor des communautés autour de centres d’intérêt communs, les individus ont la possibilité de manger à la carte. De picorer des snacks ou de se rassasier sur les buffets du savoir et de l’expérience partagée. Une Ecole qui sait susciter la curiosité, qui apprend à apprendre, vaut mieux qu’une Ecole qui formerait des têtes bien pleines.

Sur le forum cousin, Fritz Wüthrich pose l’enjeu ainsi : il faudra trouver une répartition équitable entre savoir formel (inculqué à l’école) et savoir informel (acquis de manière autonome). Cet enjeu est aussi celui des plans d’études : ceux-ci énoncent des objectifs minimaux, des compétences à acquérir, dans une perspective globale qui envisage la croissance de l’apprenant dans diverses dimensions.

L’exemple des pays en développement devrait suffire à nous indiquer la voie à NE PAS suivre. Devant le dénuement ou la faillite du système public d’éducation, une nuée d’écoles privées très spécialisées proposent des formations à une jeunesse avide de faire ses preuves. Or celle-ci se retrouve le plus souvent nantie de titres bidons qui ne leur sont d’aucun secours au moment de trouver un emploi.

Cet exemple nous ramène à la valeur des diplômes et des certifications : elle est garantie si une Ecole de qualité énonce des objectifs d’apprentissage bien définis, ambitieux et qu’elle les poursuit en se donnant les moyens d’y conduire les apprenants. Il n’y a pas de désinstitutionnalisation à redouter ou à susciter si l’Ecole maintient sa réputation, ses références.

Un titre permet d’être reconnu par des pairs, par des employeurs potentiels. Mais son détenteur a encore tout à prouver. De son appétit à compléter sa formation, de sa capacité à innover, à appréhender l’inconnu, à faire face à l’échec, à adopter le comportement adéquat en équipe. Toutes choses qui ne se certifient, ni ne se codifient pas...

Christian Georges

Thema 8 :

« De-Institutionalisierung: werden die offiziellen Bildungsinstitutionen auf die Erteilung von Qualifikationen/Zertifizierungen reduziert? »

Moderator : Fritz Wüthrich

Hanna Muralt weist in der Diskussion darauf hin, dass die Schule neben der Wissensvermittlung noch andere wichtige Aufgaben hat. Insbesondere geht es um die Vermittlung sozialer Kompetenzen. Nach Michael Kaschesky ist die Sozialisierung die Grundvoraussetzung für die Vermittlung von Wissen, und auch hier bieten die heutigen Kommunikationstechnologien neue Möglichkeiten in Form sozialer Netzwerke.
Beim Forumsthema geht es jedoch auf dem Hintergrund der ICT in erster Linie um das Aneignen von Wissen, die Diskussion hat sich hauptsächlich auf diesen Teil konzentriert. Dabei standen drei Elemente im Vordergrund: Lehrpläne?, Zertifizierung und ein notwendiges «Basiswissen»:

Es ist unbestritten, dass es wohl immer Lehrpläne? brauchen wird. Yvonne Büttner weist darauf hin, dass diese Lehrpläne? aber nicht starr sein dürfen, sondern sich stark ändern müssen. Bei der heutigen Generation, die «keinen Off-Switch» hat, könnte vieles aus den Lehrplänen? gestrichen werden.

Wie Hanna Muralt bemerkt, sind wir heute zu Zertifikats
- und notengläubig. Dabei wird das schulisch erworbene Wissen neben demjenigen, das auf informellem Weg erworben wurde, zu stark gewichtet. Es stellt sich die Frage, wie jenes besser eingezogen werden kann. Verschiedentlich wurde die Bologna-Reform angesprochen, die möglicherweise eine zu starke Gewichtung von ECTS-Punkten und Zertifikaten begünstigt.

Bildungsinstitutionen haben im Zeitalter von ICT ihr Wissensmonopol verloren
; es wird aber immer ein Basiswissen geben, das den Lernenden im Rahmen einer Bildungsinstitution beigebracht werden muss. Mit zunehmendem Alter und höherer Bildungsstufe verschiebt sich das Gewicht: Die Lernenden holen sich das benötigte Wissen zunehmend selber. Christian Georges spricht in seiner Synthese des französischen Forums zum gleichen Thema von einem Übergang von der «push-» zur «pull-»Logik.


http://www.ict-21.ch/com-ict/IMG/jpg/Forum-8-Bringen-Holen.jpg

Zusammenfassend können aus der Diskussion folgende Schlussfolgerungen
gezogen werden:

• Entgegen dem, was der Forumstitel suggeriert, werden die offiziellen Bildungsinstitutionen auch in absehbarer Zukunft eine wichtige Rolle spielen. Sie haben einen Bildungsauftrag, der auf einem weitgehenden gesellschaftlichen Konsens beruht. Sie müssen sich jedoch an die neuen Gegebenheiten anpassen.

• Neben dem Basiswissen, das die Bildungsinstitutionen vermitteln, wird heute mehr als früher Wissen ausserhalb dieser Institutionen erworben. Die hauptsächliche Herausforderung besteht darin, dieses informell erworbene Wissen zu validieren und besser einzubeziehen und damit einer Verabsolutierung des schulischen Wissens und einer zu grossen Noten- und Zertifikatsgläubigkeit? entgegenzuwirken.

Fritz Wüthrich

 

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