Après 5 semaines de silence, un mail musclé et un entretien téléphonique intense, voici ce qui a été proposé le 7 janvier et ce qui a finalement été publié le 10 janvier avec le changement de titre in extremis par la rédaction...

Pour une (in)formation de qualité

 

Votre article du 23 novembre intitulé  « Genève est le cancre de la Suisse pour l’apprentissage » est consternant, léger et peu professionnel.

Peu professionnel, car vous vous êtes contenté de la documentation de la conférence de presse de la CCIG[1] le 22 novembre (information produite comme chausse-pieds pour le séminaire de l’après-midi).

Léger, car sur cette base vous vous êtes permis de rapidement vous exprimer sur les comparaisons Suisse alémanique – Genève, alors que le contexte culturel est complètement différent. Cela vous justifiait un titre accrocheur et négatif pour répandre votre morosité. Et voilà la « soupe tiède » dont parlait J. Pilet dans un de ses derniers éditoriaux (« Des journaux pourquoi faire ?).

Consternant, car vous continuez à relayer le pessimisme en vous attardant sur les constats expliqués par vos propres représentations, pourquoi ne pas insister sur la belle brochette de propositions d’améliorations contenues dans ce fameux rapport. ?

L’après-midi, avec les nombreux intervenants de qualité, c’était une autre vision fourmillant d’aspects positifs avec :

       les auteurs du rapport

       les intervenants de la table ronde

       le point de vue du Conseiller d’État en charge de ce dossier

       les questions auxquelles il fut soumis et ses réponses particulièrement équilibrées et lucides

       la synthèse d’un des sponsors du rapport.

Avec un titre plus motivant et engageant devant tant de bonnes idées, de réjouissantes constatations et d’utiles partenariats existants., vous auriez pu expliciter les prérequis pour que Genève reste ou devienne un pôle d’excellence pour la formation au bénéfice de l’économie.

Ma proposition : rédigez une deuxième version de cette problématique qui ne se cantonne pas uniquement à l’apprentissage d’ailleurs, les dizaines de milliers de diplômés universitaires manquant (en informatique notamment) à moyen terme étant autrement inquiétant .

 

Raymond Morel

Membre de l’Académie suisse des Sciences techniques

Chêne-Bougeries

 

079 203 51 18

 

 

 

 

 

RM/29.11.2012-1/298/1668/1963/13/26

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[1] CCIG : Chambre de commerce, d’industrie et de services de Genève