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A propos de « 2014 L’âge des Low tech »

Publié dans Fortune le 21 mai 2014 par €ric  http://fortune.fdesouche.com/340087-2014-lage-des-low-tech

Philippe Bihouix est ingénieur. Spécialiste de la finitude des ressources minières et de son étroite interaction avec la question énergétique, il est coauteur de l’ouvrage “Quel futur pour les métaux ?”, paru en 2010.

Face aux signaux alarmants de la crise globale, croissance en berne, tensions sur l’énergie et les matières premières, effondrement de la biodiversité, dégradation et destruction des sols, changement climatique et pollution généralisée, on cherche à nous rassurer. Les technologies « vertes » seraient sur le point de sauver la planète et la croissance grâce à une quatrième révolution industrielle, celle des énergies renouvelables, des réseaux intelligents, de l’économie circulaire, des nano-bio-technologies et des imprimantes 3D.

Plus consommatrices de ressources rares, plus difficiles à recycler, trop complexes, ces nouvelles technologies tant vantées nous conduisent pourtant dans l’impasse. Ce livre démonte un à un les mirages des innovations high tech, et propose de prendre le contre-pied de la course en avant technologique en se tournant vers les low tech, les « basses technologies ».

Il ne s’agit pas de revenir à la bougie, mais de conserver un niveau de confort et de civilisation agréables tout en évitant les chocs des pénuries à venir. S’il met à bas nos dernières illusions, c’est pour mieux explorer les voies possibles vers un système économique et industriel soutenable dans une planète finie.

On ne peut bétonner ad vitam aeternam, et le dynamisme envié de pays comme Dubaï ou Singapour n’est évidemment et heureusement pas reproductible. Il ne reste que l’option, très rationnelle, d’appuyer sur la pédale de frein : réduire, au plus vite et drastiquement, la consommation de ressources par personne.

L’enjeu n’est pas entre croissance et décroissance, mais entre décroissance subie – car la question des ressources nous rattrapera à un moment ou un autre – ou décroissance choisie.

Voici quelques extraits recomposés de ce livre que nous conseillons de lire :

1/7) Nous allons au désastre, place au low-tech

J’achète un téléphone portable en France, et ce faisant j’ai exploité des mineurs du Congo, détruit des forêts primaires de Papouasie, enrichi des oligarques russes, pollué des nappes phréatiques chinoises, puis, douze à dix-huit mois plus tard, j’irai déverser mes déchets électroniques au Ghana ou ailleurs.

Pour l’énergie le rendement ou « retour sur investissement » (EROI, Energy Return On Energy Invested) s’effondre. Alors qu’il suffit d’« investir » 2 ou 3 barils de pétrole dans les années 1930 pour en produire 100, il faut 1 baril pour n’en produire que 3 dans le cas des sables asphaltiques du Canada. Or des énergies fossiles moins accessibles entraînent également un besoin accru en métaux.

Dans le cas des métaux, c’est la stratégie du criquet: des dizaines de mines sont abandonnées chaque année tandis qu’il faut en mettre d’autres en production pour répondre à la demande. Les technologies « vertes » sont généralement basées sur des métaux moins répandus qui contribuent à la complexité des produits, donc à la difficulté du recyclage.

Plus de métaux nécessaires pour une énergie plus rare, plus d’énergie pour obtenir les métaux moins concentrés. Le pic de pétrole sera accompagné ou suivi d’un pic de tout ; le peak everything sera renforcé par un pic systémique, problèmes d’accès sécurisé aux ressources en zones instables, soubresauts de crises économiques et financières, etc.

Les besoins s’emballent, notamment sous l’effet du « rattrapage des pays « émergents ». Les exhortations au retour de la croissance sont pitoyables. Il ne suffit pas de retrouver la « confiance des marchés » ou des ménages, de développer l’innovation, forcément verte, ou de faire tourner la planche à billet pour relancer la consommation. Les différents problèmes interagissent entre eux, se renforcent par des boucles de rétroaction positives, c’est-à-dire agissant comme des facteurs aggravants.

Quelle est la capacité de résilience d’un système toujours plus complexe et interdépendant ? Notre monde ultra-technicisé, spécialisé, globalisé pourrait-il résister à une débâcle, que celle-ci vienne de la raréfaction des ressources énergétiques et métalliques, des conséquences du changement climatique ou d’une nouvelle crise financière ?

Cet ouvrage développe la thèse qu’au lieu de chercher une sortie avec plus d’innovation et de hautes technologies (high tech), nous devons nous orienter, au plus vite et à marche forcée, vers une société essentiellement basée sur des basses technologies (low tech).

2/7) On ne démantèlera pas les centrales nucléaires

Même si le « provisionnement », l’argent mis de côté pour le démantèlement de nos centrales nucléaires, est correct – ce qui fait largement débat -, cela n’a pas de réalité matérielle. Il s’agit de chiffres comptables et d’octets sur un disque dur. Ce n’est qu’un droit de tirage sur les ressources matérielles et humaines futures. S’il n’est pas utilisé immédiatement, et il ne le sera pas puisque tel n’est pas son but, il reste donc virtuel.

Il faudra, au moment où l’on aura effectivement besoin pour réaliser les travaux de démantèlement, que la société tout entière ait les moyens matériels de les réaliser : en ressources (métaux, ciment, énergie abondante), en technologie (robotique, moyens de transports et de déplacements), en travailleurs motivés pour recevoir quelques radiations, si possible dans les limites dûment autorisées. Il faudra que l’ensemble du macro-système se soit maintenu, à l’horizon de plusieurs décennies, voire de siècles.

Rien n’est moins sûr. Je fais donc le pari (facile, vous ne viendrez pas me chercher) que nous ne démantèlerons rien du tout. Tout au plus bricolerons-nous quelque peu les premières années, puis, au fur et à mesure de la paupérisation en ressources de notre société, des mesures plus simples, d’abord « provisoires », seront prises, puis les centrales seront finalement laissées en place, devenant de futurs territoires tabous.

3/7) Une démographie… à surveiller

Voilà la question taboue par excellence, religieuse – « croissez et multipliez ! » – mais aussi étatique avec les politiques natalistes, autrefois pour alimenter les régulières boucheries, et aujourd’hui pour contribuer à l’augmentation du PIB. Or, quand la population augmente de 0,5 %, il y a décroissance du PIB par habitant si la croissance est inférieure à 0,5 %. La question démographique ne peut être éludée, même si elle ne permet pas de résoudre nos problèmes à brève échéance.

Comme tout le reste, la population ne peut pas continuer à augmenter ad vita aeternam. Avec le régime carné d’un Etatsunien, on ne pourrait pas vivre sur cette planète à plus de 2 milliards, mais avec celui d’un Bangladeshi, nous pourrions passer allègrement les 12 milliards. Pour autant je ne suis pas emballé par le régime bangladeshi. Il faudra bien, à un moment ou un autre, concilier l’inconciliable, entre le plaisir de faire des enfants et les ras-le-bol des transports saturés ou des difficultés à se loger.

Une « dictature de la concentration » nous transforme en personnes spectatrices au lieu de personnes agissantes. On écoute de la musique sur son baladeur, mais les gens chantent moins souvent. Nous sommes désormais trop nombreux, trop urbanisés, agglutinés sur de petites surfaces.

La désurbanisation ne devra pas se faire par étalement urbain, mais par renaissance des villages et des bourgs. Laissons de côté l’épineuse question migratoire dont le compromis actuel est basé sur une alliance fragile et improbable des militants défenseurs des sans-papiers et du patronat avide de main d’œuvre corvéable.

4/7) Solutions à portée de la main : simplifions l’existence

Toute activité humaine a un impact environnemental. Corollaire simple : il n’y a pas de produit ou de service plus écologique, économe en ressources, que celui qu’on n’utilise pas. La première question ne doit pas être

« comment satisfaire tel ou tel besoin de manière plus écologique », mais « pourrait-on bien vivre sans ce besoin ? ».

Dans le dessin animé Madagascar, un lion new-yorkais échappé d’un zoo est accueilli dans la forêt malgache par un lémurien qui lui propose de retourner à la vie sauvage. « Tu veux dire sauvage, genre dormir dans une hutte construite avec de la boue séchée et s’essuyer avec des feuilles ? » s’exclame le lion, inquiet. Et le lémurien de répondre : « Pourquoi s’essuyer ? »

En quelque sorte acquérir le réflexe d’une écologie de la demande (décroissante) plutôt qu’une écologie de l’offre (croissance verte). L’écologiste de l’offre réclamera le remplacement des centrales électriques actuelle par des énergies renouvelables. L’écologiste de la demande proposera de débrancher les téléviseurs. Au-delà de son indéniable efficacité, la suppression du besoin a un autre avantage, sa simplicité.

Avec un peu de courage politique, inutile d’organiser de grands plans de déploiement industriel pour supprimer les prospectus publicitaires. Nous devrions réfléchir à nos besoins réels, qu’il s’agisse de webcams, de calculs boursiers ou de prévisions météorologiques.

Je me prends à rêver d’une société dans laquelle, en arrivant chez des amis, au lieu d’apporter un bouquet virtuellement parfumé au kérosène, on proposera d’aller uriner dans le jardin potager de la maîtresse de maison pour rendre quelques nutriments à la terre et augmenter sa production légumière à venir.

Comme toute activité utilisant des objets, chaque sport apporte son lot de déchets et de nuisances potentiels. Au risque de me créer des inimités supplémentaires, il y a donc très certainement des sports plus polluants que d’autres : mieux vaut le yoga que le parachutisme ou la plongée sous-marine !

Il faudra monter les escaliers à pied, réduire la vitesse de nos trains et renoncer aux canettes en aluminium. Pour la lessive, il faudra attendre que le vent se lève pour faire tourner l’éolienne locale ; après tout, à l’époque pas si lointaine des moulins à vent, je suppose que le meunier faisait autre chose les jours de calme plat !

Quelques ultimes (si je puis dire) recommandations sur les pratiques funéraires. Il faut privilégier l’inhumation à l’incinération, pour des raisons triviales de consommations d’énergie, sans parler de l’émission de polluants, comme le mercure des amalgames dentaires.

On voit apparaître des cercueils en bambou, en paille (voilà qui est mieux) mais l’idéal serait de pouvoir être enterré dans un simple linceul en chanvre grossier, au coin d’un bois, pour amender les sols. Les arbres pousseront fort bien grâce au phosphate de calcium des os. Pourquoi vouloir ralentir la vitesse de décomposition des corps avec un cercueil en bois imputrescible ?

5/7) Exemples de basses technologies

Puisque le système high tech va dans le mur, pourquoi ne pas se tourner vers les basses technologies. Inutile d’essayer de dresser une liste exhaustive des « bonnes » technologies contre les « mauvaises ». Les Amish s’y essaient depuis longtemps, avec des réponses variables selon les groupes, et des débats qui donnent mal à la tête et occupent de longues soirées d’hiver, à la bougie.

Nous pourrions nous limiter à des couleurs naturelles pour éviter les colorants à base de métaux rares ou de produits chimiques de synthèse. Les journaux seraient à nouveau imprimés en noir et blanc et pourraient servir de papier hygiénique. Le recyclage du verre serait facilité par l’utilisation de verre blanc pour l’ensemble des usages, évitant les produits colorant le verre et rendant le tri impossible.

Puisque le recyclage a ses limites, le salut passe aussi par une augmentation considérable de la durée de vie des produits. Une certaine relocalisation est nécessaire pour faire baisser les besoins de transport. Il ne s’agit pas forcément de fabriquer soi-même son propre dentifrice (à partir de cendres, d’argile et de menthe du jardin), mais un réseau d’apothicaires locaux pourrait très bien le faire, ce qui permettrait au passage de résoudre le problème du contenant en ramenant son petit pot vide.

Une société de basses technologies permettrait et nécessiterait une réduction des inégalités qui ne peut que faire du bien à la planète. Il faudra accepter une baisse de la productivité du travail, mais est-ce un si grand problème dans une société qui n’en fournit plus assez à toute sa population active ?

Faire moins et plus durable, ce serait forcément tourner le dos à l’innovation perpétuelle et à une certaine recherche. Mais il faudra toujours des savoirs à partager et à améliorer. Dans l’agriculture et l’élevage, un tout petit nombre d’experts, de semenciers et de reproducteurs contrôle aujourd’hui les bases théoriques et la pratique des semences et des races.

Demain chaque paysan serait membre d’un réseau d’échanges de semences et d’animaux. Nous pourrions aussi élever personnellement des animaux de ferme (cochons, poules, lapins) et contribuer à la nécessaire déconcentration des activités d’élevage.

Rien n’interdirait de se livrer à ces activités même dans les endroits les plus urbanisés, à condition de faire évoluer les réglementations et notre système de valeurs. Pourquoi pas un cochon dans chaque cour d’immeubles, à la place du local pour les poubelles ? Soit dit en passant, le cochon remplacerait fort utilement nos animaux domestiques traditionnels, comme le chien urbain ou le chat périurbain.

(Lire les « Sept commandements des low tech » p.167)

6/7) Les modalités du changement final

On peut se montrer fort sceptique sur la possibilité réelle de donner un coup de frein dans notre monde en pleine accélération. Mais faites le test en prenant un interlocuteur au hasard. Il y a de bonne chance qu’une personne sensée reconnaisse assez vite que les choses ne peuvent plus durer ainsi. Tout le monde se rend compte que la vie sera plus dure pour les générations à venir : pour trouver un travail, un logement, un espoir… Même les climato-sceptiques ne peuvent nier les alertes sur tous les autres paramètres analysant l’état de la planète.

Le rythme et les modalités des évolutions inéluctables font débat : effondrement, débâcle, adaptation… J’ai le sentiment que ce sera comme une lente submersion, peut-être à l’échelle d’une vie humaine. Ne négligeons pas la grande élasticité de notre consommation. En Occident, nous en avons beaucoup « sous le pied » avant de toucher les besoins fondamentaux.

Nous pouvons drastiquement baisser notre consommation sans entamer grandement notre « confort ». En mangeant moins de viande (qui sera plus chère), on libère des quantités astronomiques de céréales. Les gens tailleront dans leurs loisirs, covoitureront pour aller au travail. Il y a peu de risques que les pénuries de ressources surviennent si soudainement que les services de réseaux s’arrêtent du jour au lendemain.

Pas de retour violent au puits et à la bougie à craindre. Mieux vaut renoncer à sa voiture qu’aller cherche l’eau au puits. Mieux vaut enfiler un pull-over que se chauffer à la bougie. Les pompiers ne tomberont pas brutalement en manque d’essence même si à l’hôpital la qualité moyenne des soins prodigués se dégradera progressivement.

A quelle échelle pourrait se mettre en œuvre notre transition ? Il n’y a rien à attendre d’une organisation mondiale. L’État national arbitrera vers les restrictions qui ont la plus grande acceptabilité sociale. On travaillera sur la résilience à l’ échelle d’un territoire, comme le mouvement des « villes en transition ».

La simplicité volontaire et la modération choisie peuvent se faire au niveau individuel. Reste l’échelle intermédiaire, groupe de régions ou petit groupe d’États. Je n’ai pas la prétention de détenir la vérité, cela m’évite d’avoir à stocker des boîtes de conserve et des fusils d’assaut (comme les survivalistes), méthode incompatible avec mes objectifs de sobriété métallique…

A quoi bon passer son bac juste avant la fin du monde ? Halte au fatalisme ! Les héros de demain seront paysans, chiffonniers, cordonniers, menuisiers, maréchal ferrant… tandis que banquiers, comptables, juristes, publicitaires ou « experts marché » devront tôt ou tard disparaître

7/7) Philippe Bihouix sait aussi montrer l’exemple

Né deux ans après le premier alunissage, mon enfance, comme tous ceux de ma génération, fut bercée d’exploits scientifiques ou technologiques, rythmée par les films de science-fiction et régulièrement abreuvée de produits « révolutionnaires ». Vous connaissez la suite, le trou dans la couche d’ozone, la déforestation, le changement climatique. La planète commençait à ne pas aller très fort.

J’enrage quand je dois me séparer d’une de mes chemises, alors qu’autrefois on pouvait ne changer que le col et les manches usés. On a fabriqué plus de 6 milliards de figurines playmobil depuis leur création en 1974, soit plusieurs par enfants des pays nantis. Que sont-ils devenus ?

Même si le plastique doit finir par jaunir un peu, il doit y en avoir assez en circulation pour que chaque enfant puisse jouer avec eux. Les miens sont sagement thésaurisés chez mes parents, et réutilisés. D’autres efforts pourraient être faits au quotidien. Depuis ma découverte du contenu chimique et/ou métallique des encres, je n’écris plus qu’avec un simple crayon à papier et je n’imprime plus en couleur. Et j’essaie, parfois sans succès, d’orienter ma progéniture vers les crayons de couleur plutôt que les feutres.

Les hommes, les forêts, les océans, les sols, les rivières, en bas de chez nous comme à l’autre bout de la planète, ploient sous la pression de notre vie dispendieuse. J’essaie pour ma part de transmettre cette vérité première à mes enfants, depuis leur plus jeune âge. Peut-être un peu trop tôt car ça a donné : « Avec papa on ne prend pas l’ascenseur, ça tue les orangs-outans. »

Une légère confusion avec le moratoire imposé à la maison sur tous les gâteaux industriels à base d’huile de palme. Et si le père Noël fait la sourde oreille sur les jouets et les équipements high tech, ils ne m’ont pas l’air plus malheureux pour autant, bien au contraire.

On disait qu’avec l’informatique, on allait réaliser des économies de papier. Mais on s’écrit « Attendez chef, je vous imprime le draft » ! Un de mes anciens patrons, devant mes plaintes répétées (je travaillais alors dans un secteur payé au kilogramme de papier incorporé dans d’épais rapports de mission), me rétorquait que la forêt progressait en France. C’est faire doctement fi du marché mondialisé de la pâte à papier, des eucalyptus qui remplacent la forêt primaire en Amazonie, des produits chimiques nombreux et parfois non renouvelables incorporés dans les encres, etc.

Je mets mon pain dans un sac en toile, tout bonnement ce que tout le monde faisait il n’y a pas trente ans, et je dois être le seul du quartier car mon boulanger me regarde toujours un peu bizarrement. N’ayons pas peur d’être ridicules, d’être pionniers, d’être pédagogues, d’être exemplaires… de remettre en cause un peu de notre confort et de nos certitudes. Toujours interrogeons-nous : Est-ce que je peux faire sans ? Est-ce que je peux faire moins ? Est-ce que je peux faire plus simple ? Et ne pourrais-je pas faire avec ce qui existe déjà ?

Bio Sphère

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