Raymond Morel
2126 days ago
LE CENTRE DE CALCUL ELECTRONIQUE DE L'OBSERVATOIRE (extraits)
par Paul Bartholdi
L'Observatoire de Genève est situé à 15 km de la ville, sur la frontière
vaudoise, au milieu des Bois de Versoix. Près de 30 chercheurs y poursuivent
d~s travaux dans différents domaines, tant théoriques qu'expérimentaux
de. l'astronomie et de l'astrophysique. Quatre stations d'observations,
particulièrement bien situées pour la qualité de leur ciel, sont rattachées
à l'Observatoire, car aucune observation ne peut plus être faite près de
Genève.
L'expression de "Calcul astronomique" ne date évidemment pas d'aujourd'hui,
mais apparaît dès Sumer. L'ordinateur a simplement remplacé d'immenses
salles de calculateurs "humains" employés à résoudre mécaniquement puis
électriquement les problèmes posés à l'astronome. En fait, l'ordinateur
a permis d'aller beaucoup plus loin et d'aborder des domaines totalement
inaccessibles précédemment. Il était évidemment exclu d'installer à Sauverny
l'ensemble des moyens de calcul dont nous avons besoin, et qui ne
pouvaient être acquis que par une communauté beaucoup plus importante.
Actuellement, entre 95 et 99 % de nos travaux sont exécutés sur des ordinateurs
de l'Université (CDC 3800 principalement, Univac 1108, CYBER 72)
ou de la Confédération (CYBER 73 de l'EPFL).
Quelle est alors la raison d'être du centre de l'Observatoire? Les principaux
problèmes que nous avions à résoudre sur place étaient les suivants
- acquisition de données "en ligne", directement de divers instruments
de mesure tels que microdensitomètre pour le dépouillement de clichés
photographiques, microphotomètre UV pour l'étalonnage des instruments
embarqués dans les expériences stratosphériques, ainsi qu'une table
de lecture de coordonnées xy à ~0,05 mm .. le microphotomètre UV a été
développé et continue à être utilisé conjointement avec l'Institut de
Physiologie pour l'étude de l'absorbtion des pigments rétiniens dans
l'ultraviolet.
- terminal lourd pour accéder à distance aux gros ordinateurs dont nous
avons continuellement besoin •.
- mise au point d'instruments pilotés par ordinateur, et qui seront utilisés
derrière les télescopes. Il s'agit surtout d'instruments où le
taux de données par seconde est important, tel un photomètre rapide (140
mesures d'intensité par seconde) ou ultrarapide (1000 mesures par seconde)
et un "vélocimètre" Instrument original pour mesurer rapidement la vitesse
relative d'une étoile.
- transfert de données sous une forme compatible avec les gros ordinateurs
essentiellement sous forme de bandes magnétiques (parfois encore de cartes
perforées) lorsque le nombre d'informations devient trop important pour
passer sur la ligne téléphonique.
- traitement et prétraitement local des données, car il est évident que les
points cités ci-dessus nécessitent beaucoup de programmes à mettre au point,
à modifier, à adapter etc. et que très souvent il vaut beaucoup mieux prétraiter
les données, les valider, parfois les condenser, avant de les envoyer
sur une plus grosse machine.
Cet ensemble s'appuie dans sa réalisation sur un miniordinateur HEWLETT
PACKARD HP 2100 muni de la virgule flottante et de plus de 50 cannaux
d'entrée-sortie, et sur l'ancienne IBM 1620, acquise en 1965, dont la mémoire
sert maintenant de "cache" entre la HP 2100 et le lecteur-perforateur
original de la 1620. Une seconde HP 2100 est actuellement …..