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Extracts from - Revue «Intelligence Artificielle et Transhumanisme» entre le 31 juillet au 30 août 2021 (RMO)

Extracts from – Revue «Intelligence Artificielle et Transhumanisme» entre le 31 juillet au 30 août 2021 (RMO)

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L’Intelligence Artificielle et le Transhumanisme en question – Jusqu’où peut-on aller trop loin ?
par Martin Hugues · 18 juillet 2017

L’Intelligence Artificielle et le Transhumanisme – Nous y sommes déjà
L’intelligence artificielle est désormais partout. Le fonds d’investissement de Google dans l’intelligence artificielle baptisé « Gradient Ventures » vient de voir officiellement le jour.

On peut aujourd’hui conduire un TGV ou faire atterrir un avion gros porteur par la seule force de l’intelligence artificielle.
Certains développent des interfaces et des implants neuronaux pour atténuer les effets de certaines maladies neurologiques comme l’Epilepsie, Parkinson…
Cela pourrait également permettre de transformer la vie de personnes atteintes de maladies neurodégénératives  ou ou ayant une déficience visuelle et auditive.
Pourtant, la question du transhumanisme pose questions. Améliorer puis transformer ce qui fait l’humain, avec son lot de défauts, pour aboutir à des sur-humains.
La question n’est pas nouvelle et le cinéma comme la science fiction s’en sont emparé depuis longtemps.
Les robots sont désormais parmi nous. Ils vont prendre forme humaine. Le cauchemar a t il déjà commencé ? Les robots contre les humains. Et si la guerre devenait réalité ?

La mise en garde d’Elon Musk
Elon Musk a réclamé la création d’un comité de régulation pour encadrer la recherche sur l’intelligence artificielle. Il est convaincu que l’Intelligence Artificielle (IA) menace « l’existence de la civilisation humaine ». « Nous ne sommes pas prêts à affronter la plus grande menace de l’humanité, l’intelligence artificielle » dit-il.
Et pour éviter la fin de l’humanité, il a proposé de créer d’urgence une agence de régulation pour réglementer la recherche de cette nouvelle industrie.
http://bfmbusiness.bfmtv.com/hightech/elon-musk-veut-reguler-l-intelligence-artificielle-avant-qu-il-ne-soit-trop-tard-1218369.html
Voir aussi Laurent Alexandre
Des questions éthiques se posent. Quelles limites à l’IA ? Quelle gouvernance ?…
Laurent Alexandre – Se prémunir contre les dangers de l’intelligence artificielle

Lire l’article du « Monde«
http://mobile.lemonde.fr/pixels/article/2017/08/03/au-dela-des-fantasmes-quels-sont-les-problemes-concrets-que-pose-l-intelligence-artificielle_5168330_4408996.html?xtref=android-app://com.linkedin.android&utm_content=buffer9e8e9&utm_medium=social&utm_source=twitter.com&utm_campaign=buffer

La réponse de Joel de Rosnay est qu’il faut plus d’humanisme. Il en appelle au super-humanisme.

Nous sommes « Star Wars »
Faut-il avoir peur de la technologie ? La saga Star Wars nous apprend que d’une manière générale il ne faut pas avoir peur mais confiance, en soi, en l’avenir, en la vie.
Nous sommes pourtant clairement dans la saga Star Wars. La « Dark Intelligence Artificielle«  est là, prête à surgir comme les clones de « La Guerre des Etoiles ».
Entre le progrès et la disruption (le point de rupture), où faut-il placer le curseur ? Qu’est-ce qui sera autorisé et interdit ?
L’humanité est toujours en zone grise, entre le noir et le blanc. Puisse t elle ne pas franchir le rubicon et rester du coté de la rive du coté lumineux, au service de l’humain.
MH
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1

La trahison du sauveur
Anakin serait celui qui doit rétablir l’équilibre dans « la force ». « Tu penses à la prophétie de celui qui apportera l’équilibre à la force » dit Maître Windu à Qui-Gon. (2) Comme en Amérique du sud au moment du débarquement des conquistadors, les peuples sont dans l’attente d’un nouveau temps et d’un sauveur. L’effet est que chacun croit que la prophétie va se réaliser, ce qui affaiblit considérablement la vigilance comme la volonté de résistance et d’opposition, plutôt que de croire en soi.. Il faut toujours croire en ses valeurs. La réalité est que les défenses des Jedi sont réellement affaiblies. Les peuples amérindiens sont morts autant de la perte de leurs propres valeurs, de la peur du futur que des maladies apportées par les conquistadors européens ou de la guerre.
Du côté de l’Ordre Jedi, Anakin est pressenti comme le sauveur de l’humanité, du moins de la République, de la Démocratie et de la Liberté. En portugais, le sauveur ou le sauveteur se dit « o salvador. » Sauver, c’est mettre quelqu’un ou quelque chose hors de danger. En passant du côté obscur et en trahissant les siens, Anakin n’est plus le sauveur, « o salvador » ; il devient simplement « o Vador », celui qui va, qui s’agite l’arme à la main, un « va-t-en-guerre », celui qui erre pour son propre compte, à la fois mercenaire et dictateur, Dark Vador. Il ne pense plus aux autres mais uniquement à lui-même ; il ne pense plus qu’à se sauver lui-même. Il n’est plus que la caricature de ce qu’il voulait être avant de devenir Jedi. Il a trahi tout le monde, y compris lui-même et avec lui les valeurs qu’il portait jusque-là.
Il ne faut pas confondre l’ambition et la volonté de toute puissance. L’ambition, est un des moteurs de la création et de la vie… Elle est légitime. De même, l’argent n’est pas forcément sale ; c’est au contraire un moyen de mener à bien des idées, des projets, des entreprises au sens noble du terme. En revanche, vouloir tout, rapidement, en éliminant toute concurrence et en empêchant les autres de se développer ne peut être satisfaisant, ni à court terme, et encore moins à moyen et long terme, pour le collectif comme pour chaque individu. La trahison est le fait d’abandonner, de livrer à ses ennemis, de tromper la confiance d’un groupe (politique ou religieux) ou d’une personne (ami, amour, famille …), de cesser d’être loyal à une cause ou à des personnes. Pour Padmé, il s’agit d’une terrible désillusion qui explique qu’après s’être battu pour qu’Anakin revienne à la raison, elle perde pieds et se laisse mourir. (196)
On le verra, Vador se transforme peu à peu en « va dor » allant de la peur et du manque de confiance en lui à la soif inassouvie de pouvoir, de la colère à la haine, pour finir dans la douleur et la souffrance, « dor » signifiant douleur en portugais. Comme le dit Yoda : « la peur est le chemin du côté obscur, la peur mène à la colère et la colère à la haine, la haine mène à la souffrance. » (197) Anakin aura expérimenté tout le spectre émotionnel obscur. 2

Le rôle des émotions
La peur
La peur est l’une des émotions les plus basiques tant du monde animal que s’agissant des êtres humains. La peur est un instinct de survie qui permet, de manière intuitive, d’appréhender un danger, afin le cas échéant, soit de le fuir soit de le combattre. Selon les psychologues, il n’y a en effet pas d’autre alternative aux stratégies d’évitement (de fuite) ou d’affrontement. Cette question constituait l’un des thèmes de prédilection d’un fameux neurobiologiste. (198)
Concrètement, la peur peut physiquement se manifester par un certain nombre de troubles : une hausse de la fréquence cardiaque, une perturbation du rythme de la respiration voire des tremblements, de la sueur… Elle peut ainsi conduire à l’angoisse, à la seule idée de l’existence d’un danger proche ou immédiat.
En réalité, la peur n’est pas mauvaise en soi ; elle a vocation biologiquement à nous alerter d’un danger. Il ne faut donc pas la supprimer. Par contre, on peut apprendre à la maîtriser, à la surmonter. Au contraire, certains ont tellement peur qu’ils préfèrent la cacher derrière la l’agressivité ou la colère, engageant ainsi directement l’affrontement.
D’une manière générale, la peur est invalidante et constitue un blocage à la création, à la vie. Pourtant, on le sait bien, la peur n’évite pas le danger. Tel est notamment le cas du terrorisme. Il faut là aussi maitriser la peur qui pourrait mener à l’angoisse. La peur a un effet anesthésiant, bloquant, paralysant qui pourrait nous empêcher de vivre, individuellement et collectivement. Au contraire, il faut rester en état de vigilance active tout en continuant à vivre le quotidien.
Sur le plan des relations individuelles, certains parlent d’intelligence émotionnelle s’agissant de la capacité à identifier, à interpréter et à gérer ses propres émotions comme celles des autres, et à appréhender la perception qu’ont les autres de nous-même et réciproquement. L’important est d’analyser calmement un évènement, comme les raisons qui nous ont conduits à la fuite ou à l’affrontement, au risque dans le cas contraire, de reproduire les mêmes erreurs ou comportements sans les comprendre. La maîtrise de soi dans l’instant présent et l’aptitude à dominer sa peur est assurément un plus au quotidien.
De nombreux peuples, sociétés ou organisations ont ainsi des rites d’initiation ou de passage (par exemple à l’âge adulte), au cours desquels un jeune ou un nouvel entrant doit accomplir un acte (parfois symbolique) nécessitant de maîtriser sa peur et de faire preuve de courage lui permettant de revendiquer son statut d’homme ou son appartenance au groupe. 3

Le rôle des émotions
La colère
La colère est l’étape qui suit. Elle serait une émotion qui traduirait l’insatisfaction et l’impossibilité de franchir un obstacle. Quand un besoin ou un désir n’est pas satisfait, alors peut survenir la colère, celle-ci indiquant parfois l’origine de l’obstacle à cette satisfaction : telle situation, tel individu.
La colère n’est pas forcément négative au contraire de ce que semblent nous expliquer les religions et la morale commune. Une frustration doit aussi nous faire prendre conscience que nous ne sommes peut-être pas dans la bonne voie, dans le bon chemin. A chacun de s’interroger et le cas échéant de dire les choses clairement à son interlocuteur, avec calme et force de conviction. Il est vrai qu’il y a des situations dans la vie quotidienne qui ne permettent pas d’utiliser la colère parce qu’elle sera perçue comme de la faiblesse (le monde de l’entreprise notamment).
L’absence de prise de conscience de nos émotions, lesquelles sont des alertes, risque de nous conduire à la haine.
La haine
Haïr quelqu’un ou un groupe, c’est nier cette personne ou ce groupe. C’est ainsi nier son humanité, comme son droit de vivre. La haine mène directement à l’intolérance, à l’exclusion d’une personne voire au meurtre comme au génocide d’une population.
La douleur
La douleur et la souffrance (l’angoisse…) sont les ultimes étapes de l’absence de prise de conscience d’une situation particulière et plus généralement de nos émotions.
Il ne reste in fine que l’acceptation, le renoncement ou la folie. 4

L’IMAGINAIRE DU MAL
LES COULEURS DU MAL
Le gris
Sur la planète Tatooine, Padmé et Anakin se prenne dans les bras l’un l’autre, après l’enterrement de Shmi, la mère d’Anakin. En fait, la scène est filmée en ombre chinoise. Elle fige ainsi les deux protagonistes comme dans un arrêt sur image un peu flou et gris (les couleurs et la vie s’en sont allées). Le temps est ainsi suspendu, l’espace d’un instant. L’ombre portée sur le mur est une sorte de double, clairement identifiable et pourtant le spectateur est troublé par quelque chose d’indicible…
L’ombre symbolise le passage vers l’inconnu, et sans aucun doute vers un futur sombre et funeste. Il s’agit là d’un mauvais présage. Anakin s’en va en effet commettre son premier meurtre, celui des tuskens. (234) C’est la dernière fois qu’ils seront ensemble et unis avant le premier orage, le premier massacre.
Le rouge
Tous les Sith se battent avec un sabre-laser dont le cristal est de couleur rouge sang, couleur de l’interdit, à l’exception de celui du Général Grievous, de couleur verte et bleue mais il s’agit semble-t-il d’un robot et non d’un être vivant, à moins qu’il ne soit un mélange des deux.
Dans la prélogie, l’espace d’une fraction de seconde, l’on voit arriver Anakin chez le Chancelier, ce dernier apparaissant dans un rectangle rouge en premier plan alors qu’Anakin apparait en second plan dans un carré, un cadre noir, celui de la porte de l’antre du mal. (235)
Vador combattra avec un sabre-laser rouge dans la trilogie après avoir opté définitivement pour le côté obscur.
Les gardes personnels de l’Empereur Palpatine sont vêtus d’un uniforme de couleur noire quand il devient Chancelier (236) pour devenir rouge une fois devenu Empereur. (237)
La figure de diablotin de Dark Maul est également très explicite, le crâne faisant surgir des cornes. Son visage, comme son corps, révèle des tatouages noirs sur un fond de teint de couleur rouge. On ne peut être plus expressif ; il symbolise le mal, le danger, l’interdit… l’agression et la violence. Il est l’expression classique du diable telle qu’on l’imaginait ou qu’on le représentait au moyen-âge. 5

L’inquisiteur a un tatouage de larmes de couleur rouge sang, symbolisant le sang de tous les morts qu’il a sur la conscience. Enfin, la planète mustaphar (planète tombeau des Jedi) est également rouge du sang des Jedi morts sous la torture. (238) Pourtant, l’on ne voit jamais de sang couler de manière réelle dans la saga. D’où l’importance des symboles.
Autant d’éléments qui éclairent d’un oeil neuf la saga comme ils éclairent d’un jour nouveau les différents visages ou incarnations du mal ; trois dictateurs (Dark Sidious, Dark Vador et le Comte Dooku alias Dark Tyranus) ayant trahi le peuple et les Jedi, un diablotin hargneux tout droit sorti d’un livre de l’époque du moyen-âge (Dark Maul), un inquisiteur et un robot (le Général Grievous).
Le noir
Comme chacun le sait, la lumière est l’une des sources de vie des êtres vivants, de la photosynthèse pour les plantes… Chacun ressent, comme être humain, la nécessité de recevoir régulièrement un peu de soleil (pour le moral, pour le teint…). Au contraire, l’espace est noir et obscur ; seules les étoiles brillent au loin dans cette obscurité. Le noir est aussi la couleur qui absorbe toute la lumière. Cette couleur symbolise la nuit comme la mort.
Lorsqu’Obi-Wan décrypte les hologrammes de sécurité pour visionner ce qui s’est passé dans le temple Jedi, apparait derrière lui un tableau qui représente une tache noire … comme s’il s’agissait de la projection sur le tableau de ce qui venait de se produire : le massacre d’innocents novices par celui qui est déjà le Seigneur Vador. (239) Cette tâche symbolise clairement le mal, la mort, le deuil – du moins en occident – tant pour les Jedi que pour le peuple qui perd désormais la Liberté. Dans le langage courant, une tâche signifie l’existence d’un problème. L’expression populaire « cela fait tâche » nous le rappelle également.
D’une manière générale, le noir est la couleur de Vador. Au-delà de son armure, symbole de déshumanisation, la couleur de sa carapace est de couleur noire, des pieds à la tête, pour se cacher et terroriser. Quand il apparait, c’est toujours en demi-teinte, en clair-obscur, dans un climat propice à une alchimie maléfique … Ainsi, quand il s’en va tuer les séparatistes et qu’il entre dans l’espace principal, sa venue dans le centre de commandement est précédée de petits robots noirs qui fuient tels des rats quittant un navire en perdition. (240) Le noir est aussi l’envers du décor, l’envers de l’espoir, la couleur du désespoir. « Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir », dit-on. (240b)
Palpatine se cache toujours sous une capuche, emmitouflé dans une robe de bure de moine, même si les Jedi utilisent aussi ce vêtement. Palpatine se cache toujours derrière quelque chose ou quelqu’un : derrière les politiciens véreux du Sénat, derrière les guildes de marchands et la Fédération du commerce, derrière Anakin au Conseil de l’Ordre Jedi. Au fonds, cachés sous leurs capuches, les Sith ont-ils encore de l’espoir, des rêves, des envies autres que leur toute-puissance ?… des rêves de bonheur par exemple ?… 6

Quant à l’étoile noire, elle n’est pas une étoile mais une machine de guerre. Elle est une sorte de lune maléfique capable de détruire une planète entière. Elle ne brille pas de l’extérieur. On ne la découvre qu’à une courte distance ; si en revanche elle brille de son feu intérieur, c’est uniquement en vue d’une utilisation des plus destructrices, une destruction massive.
Le blanc
Les hommes de troupe de l’Empire sont au contraire en uniforme blanc pour tromper l’adversaire, pour donner le sentiment de troupes régulières de protection, alors qu’il s’agit des troupes de l’Empire, les « stormtroopers », littéralement les troupes de l’orage… comme les troupes d’assaut du régime nazi.
En sécurité civile, les personnels en charge de la décontamination sont souvent revêtus d’un vêtement de protection de couleur blanche. C’est comme si l’Empire se voulait vierge et sans tâche. En fait, il s’agit de troupes dont les uniformes sont impersonnels. Coiffés de leurs casques, il n’est pas possible de voir les visages et notamment les yeux des soldats, à l’image de Dark Vador.
Avec le noir et le rouge, nous avons là les trois couleurs du régime nazi. Justement, ces trois couleurs se retrouvent dans « Star Wars Rebels saison 1» pour flotter sans vergogne sur la cité de Lothal. (241) Les casques des troupes régulières de l’Empire et de Vador ont d’ailleurs une forme voisine des casques de l’armée nazie.
Le jaune
Le jaune est dans la saga la couleur du massacre qui s’annonce, du massacre avant le massacre et avant le sang qui coule. Il convient de noter les yeux jaunes brillants d’Anakin quand il massacre la tribu sauvage. Il a le même visage fermé et déterminé quand il s’en va tuer les padawans puis le conseil séparatiste… (242) La couleur jaune des yeux symbolise la folie meurtrière en marche, que rien ne peux arrêter. « Une fois de plus les Sith imposeront leur loi à la galaxie et nous connaitrons alors la paix… » A ce moment de son propos, Palpatine a les yeux jaunes injectés de sang et de violence comme illuminé d’un feu intérieur terrifiant. (243)
Il en est de même de l’inquisiteur Sith. En fait, il a toujours les yeux de couleur jaune. Ce n’est pas d’or dont il s’agit ; ses yeux brillent des meurtres qu’il s’apprête encore à commettre. (244)
La symbolique des couleurs et les sabres lasers
Les couleurs sont le vert ou le bleu pour les Jedi et le rouge pour les Sith, la couleur rouge du sang et de l’interdit, ce qui est suffisamment parlant en soi. Sur la route, le vert indique 7

l’autorisation et le rouge l’interdit (Feu vert / Feu rouge) En matière de chauffage, le bleu indique le froid et la sécurité et le rouge signifie la chaleur, la nécessité d’être vigilant, du moins en occident. Il ne faut donc pas confondre les couleurs, sinon il y a un risque d’accident. Toute la difficulté consiste à distinguer ce qui est permis de ce qui est interdit. Tout dépend où l’on positionne le curseur de la morale. Palpatine considère que le bien ou le mal sont une question de point de vue. Le vert pour les Jedi aguerris et le bleu pour les padawans ou jeunes Jedi. Rappelons qu’ « un bleu » est une jeune recrue sans expérience, un novice, un débutant. Toutefois, le Général Grievous a des sabres lasers de couleur bleue et verte. Comprenne qui pourra… mais il s’agit d’un robot et non d’un être à sang chaud. (245)
Pour les occidentaux, le rouge, l’orange, le jaune… sont des couleurs dites chaudes, chaleureuses, agréables, rassurantes, couleurs de la vie aussi. A l’inverse, les couleurs dites froides – le bleu, le vert, le violet …- vont apporter une impression de sérénité, de calme intérieur en même temps que de loyauté et de vérité s’agissant du bleu. Le vert va également apporter une touche de nature, comme le bleu rappelle le ciel et la mer ; le vert est souvent associé à l’espoir comme au bonheur, à l’harmonie et à l’énergie du végétal, à l’optimisme et à la jeunesse.
Le sabre-laser de Maître Windu est violet. Le violet est la couleur de la douceur et du rêve, de la paix, de la connaissance, de la spiritualité, de la sagesse, de la puissance et de la sérénité. C’est une des couleurs favorites des moines tibétains. Le violet permettrait d’apaiser les émotions, et notamment la colère et l’angoisse. C’est intéressant car le violet est une couleur bleue proche du rouge, une sorte de clair-obscur en quelque sorte.
Anakin conservera son sabre-laser de couleur bleue jusqu’à la fin de la prélogie malgré le fait d’être passé du côté obscur et devenu Dark Vador. Est-ce là une indication pour signifier qu’il est encore possible qu’il revienne du bon côté et qu’il réalise enfin la prophétie ?…
Quant au sabre-laser de Luke, il est au début de la trilogie blanc bleu clair comme une lumière que l’on vient d’allumer. Luke est encore vierge quant à ses aptitudes à maîtriser « la force » quand il l’utilise pour la première fois. A ce moment de son développement, son sabre n’éclaire modestement que lui-même. (246) Il en est de même d’Ezra tout juste padawan, qui dans le temple, face à ses peurs, se retrouve face à l’inquisiteur qui vient de tuer Kanan (il s’agit en fait d’un cauchemar). Ezra s’empare alors du sabre-laser de Kanan mais ce sabre ne s’ouvre pas. Grand moment de solitude. Il ne peut l’allumer… il n’est encore tout juste qu’un padawan et non un Jedi. (247) Plus tard, Luke aura un sabre lumineux de couleur verte, celle symbolisant la maîtrise, celle des Jedi expérimentés. 8

La symbolique des sabres lasers
L’arme des Jedi et des Sith est le sabre-laser, en anglais « light-saber » ou « sabre lumineux » au sens générique du fait qu’il est de couleur. Le sabre fonctionnerait grâce à des cristaux qui contiendraient de l’énergie comme une pile ou une batterie de l’électricité.
Le sabre-laser prolonge le bras et le cerveau. Il représente la parole. Les combats symbolisent des joutes verbales, des argumentations qui s’échangent, comme des propos d’hommes politiques, de journalistes, d’avocats. Toutefois, nous ne sommes pas dans la diplomatie, car les coups portés sont mortels… Quiconque a pratiqué l’escrime ou le sabre le sait bien. L’art de l’escrime comme du sabre, est celui de l’esquive des coups de l’adversaire comme dans une joute oratoire. Pourtant, la parole, l’écriture, la caricature (dont le dessin) politique, et d’une manière générale la communication, sont parfois plus efficaces que prendre les armes… Ainsi, Luke et Ezra sauront se battre contre les maîtres du mal (Sidious, Vador et l’Inquisiteur) avec la seule force de leur volonté en s’appuyant sur leurs propres valeurs, leurs talents oratoires et leur force de conviction.
LA MANIFESTATION DU MAL
L’apparition de Vador est toujours de mauvaise augure, précédée par les quelques notes de musique qui l’annonce comme il accompagne l’arrivée du loup dans « Pierre et le loup ». Le procédé est classique mais il fonctionne à la perfection dans la saga. Le mal est ainsi annoncé par la musique qui accompagne l’arrivée de Dark Vador, et ce tout au long de la trilogie. Par ailleurs, le souffle du respirateur artificiel est fait pour inspirer la terreur, justement comme dans les films de ce genre. La forme de l’armure de Vador comme des hommes de troupe s’inspire de la tenue des samurais japonais et des casques des soldats nazis durant la seconde guerre mondiale.
Le mal se manifeste également par les pouvoirs particuliers des Sith : les éclairs de force, même si Yoda maîtrise également cette technique, la télékinésie d’objets envoyés sur ses adversaires… les tentatives de strangulation à distance sur les êtres vivants. Quant à l’Empereur Palpatine, il apparait toujours sous sa capuche et souvent en hologramme-conférence comme s’il n’était pas fait de chair et de sang. Depuis le combat contre le Maître de l’Ordre il apparait désincarné, comme une âme fantomatique. 9

La capuche
Dans la saga, certains Sith et Jedi portent une robe de bure, sorte de longue tunique portée au moyen-âge par les religieux. Elle peut aussi servir à cacher le visage comme le font Dark Sidious et Anakin au moment de sa transformation en Vador, ou comme Dark Maul (248) Dans la trilogie, l’Empereur est toujours en robe de bure et en quelque sorte caché si ce n’est masqué sous sa capuche.
Le masque, destiné à dissimuler le visage, assure de nombreuses fonctions, variables selon les lieux et l’époque. Simple objet de divertissement ou associé à un rite, oeuvre d’art ou simple vêtement, il se retrouve sur tous les continents. Il est tantôt associé à des fêtes, tantôt à une fonction religieuse. Utilisé lors de cérémonies rituelles, il sert non pas seulement à cacher le visage mais plutôt à représenter symboliquement un autre être, une force naturelle d’origine divine, un esprit … comme les masques des films de terreur. La capuche participe clairement de ce processus s’agissant de l’Empereur comme du Seigneur Vador. Palpatine aura ainsi le culot de venir au Sénat et de s’y exprimer, couvert de sa capuche, ultime offense faite aux représentants du peuple. Désormais, il aura toujours le visage couvert.
Certes, les Jedi utilisent aussi la capuche mais il s’agit les concernant plutôt de se mettre en retrait, signe alors de simplicité et de sagesse. Tel est le cas notamment de Qui-Gon et d’Obi-Wan. (249)
Dark Vador est masqué – perte d’humanité évidente puisque l’on ne peut voir ses yeux et son âme – on ne peut ainsi identifier et personnifier le mal. Son armure participe également à cet imaginaire, lequel crée un climat fantastique et de terreur qui contribue à évoquer le mal sans le voir réellement se matérialiser. La seule apparition de Dark Vador dans sa carapace, ou de Palpatine en maître des forces du mal sous sa capuche et sa robe de bure, suffit à évoquer ses liens avec les forces surnaturelles et les puissances maléfiques démoniaques. Il y a clairement un lien symbolique avec la mort chez Vador. Sa voix venue d’outre-tombe du fait du respirateur artificiel, son personnage de zombie suffit à mettre en condition comme le masque blanc fantomatique des films de terreur. Dans la prélogie, Anakin (puis Vador) portera la capuche chaque fois qu’il ira commettre un meurtre avec détermination. 10

Les techniques de combat au sabre-laser
Les techniques de combat particulières des Sith sont plus engagées, plus brutales et plus violentes que celles des Jedi. Elles révèlent le caractère de chacun et mettent en évidence deux cultures très différentes. Les Sith associent l’aspect physique et l’aspect psychologique de manière à affaiblir le mental de leurs adversaires, par de la provocation et de la déstabilisation. Ainsi, ils n’hésitent pas à utiliser parallèlement « la force » pour projeter des objets sur leurs ennemis afin de les jauger et mettre en évidence leurs points faibles. Le Comte Dooku et Dark Sidious utilisent tout particulièrement cette technique. Palpatine alias « Dark Sidious » utilise sa longue lame en portant des coups à la fois par la pointe comme par le coté tranchant. Technique apparemment très efficace puisque dans le combat contre Maître Windu, il tue rapidement les trois membres de l’escorte du Maître de l’Ordre. Le Comte Dooku maîtrise une méthode de combat quelque peu similaire avec des mouvements d’avant en arrière, des coups directs portés avec une grande vigueur. Le sabre-laser de Dark Maul est un sabre à double lame de couleur rouge. Son style est très physique, puissant avec beaucoup d’engagement. Sa technique consiste à privilégier le combat à distance pour profiter au maximum de ses deux lames, ccomme le Général Grievous avec ses quatre sabres lasers. Avec l’inquisiteur, ils utilisent tous trois une autre technique visant à éblouir l’adversaire en faisant tournoyer leurs lames à une très grande vitesse. Si l’adversaire a le malheur de fixer l’espace d’un instant le point central des différentes lames, il est alors aspiré par ce halo de lumière pour finir aveuglé. Cette seconde d’inattention est alors mise à profit pour déstabiliser physiquement l’adversaire, concrètement le blesser ou le tuer. Anakin, devenu Vador, conservera toutefois ses bases techniques apprises chez les Jedi.
La technique de combat des Jedi est au contraire plus classique, plus conventionnelle. Elle consiste plus simplement en des mouvements de côté ou circulaires, à l’exception du Maître de l’Ordre. En effet, Maître Windu, assurément le plus puissant des Jedi (Anakin dixit), a une technique de combat très engagée comme les Sith, utilisant les sentiments de peur, de colère et de haine que l’on a tous au fond de nous-même, ce qui suppose une parfaite maîtrise de soi et de ses émotions.

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