Trois défis Publié le janvier 12, 2018 par andreyvesportnoff
Nous sommes, en ce début d’année, plus que jamais face à trois défis majeurs qui ne sont pas
séparables : comprendre les vrais problèmes, gérer le changement, notamment numérique, et
mobiliser mieux les ressources humaines, nos actifs immatériels.
Pour comprendre nos problèmes, il faut les bonnes lunettes ! Comme l’a écrit Edgar Morin dans
« Notre Europe », nos problèmes sont complexes et la majorité des dirigeants ne peuvent les
comprendre parce que leur mode cartésien de penser leur fait découper en tranches ce qu’ils ont
devant les yeux et ne voient pas!
Au delà de promesses délirantes des transhumanistes et d’études alarmistes comptabilisant le
nombre d’emplois qui seraient détruits par le numérique, il est urgent que les acteurs assument leurs
responsabilités: le progrès technique est la pire ou la meilleure des choses, selon l’usage qu’en font
les hommes, donc selon les valeurs qui prédomineront dans la Société : droit du plus fort ou respect
humaniste de la dignité de chacun. Notre chance, à long terme, c’est que l’innovation est impossible
sans créativité et que celle-ci exige le respect des différence et de la liberté de pensée. Le danger,
c’est que comme Edgar Morin l’a expliqué il y a bien longtemps, « les plus récents progrès
techniques sont exploités par les plus anciennes barbaries ».
La majorité des grandes entreprises mondiales gère mal la transition numérique et tarde à
l’exploiter. Les preuves s’accumulent que les freins ne sont ni techniques ni financiers, mais
éthiques et culturels.
– Ethiques parce que trop d’entreprises, comme Sears Canada qui vient d’en mourrir, privilégient
les profits à court terme de quelques actionnaires et négligent d’investir pour construire leur avenir.
– Culturels parce que l’on s’accroche à une organisation pyramidale, cloisonnée, où les ordres
descendent d’en haut. Cela détruit l’intelligence collective comme je l’explique dans l’étude sur les
talents que Bpifrance Le Lab publie le 15 janvier https://www.bpifrance-excellence.fr/nereduisons-
pas-competence-et-talent-des-diplomes-ou-des-connaissances-techniques-linterviewdandre
. Et cela engendre beaucoup de souffrances parmi les hommes et dégrade la compétitivité.
Ces remarques sont hélas valable aussi dans le secteur public, car l’Etat n’est exemplaire ni comme
employeur, ni comme actionnaire ou donneur d’ordre.
Nous avons besoin d’une révolution managériale, et les exemples à suivre se trouvent plus dans de
petites entreprises que de grands groupes.
J’ai essayé d’expliquer tout cela le 14 décembre dernier à la Chaire de la complexité Edgar Morin,
dirigée par le philosophe Laurent Bibard. Voici l’enregistrement de l’atelier: https://
drive.google.com/file/d/1yU6X46hB0BdIMH56fQoiS68KQFx8pcLP/view et, en pièce jointe, mon
support de présentation.
Je poursuivrai ma démonstration le 17 janvier au Club des Pilotes de processus que dirige l’ami
Michel Raquin : http://www.pilotesdeprocessus.org/publications/actualités-de-nos-partenaires/346-
plénière-c2p-du-17-janvier-2018. Michel est comme moi l’un des co-auteurs réunis par Olaf de
Hemmer dans le livre « Valeur(s) & Management – Des méthodes pour plus de valeur(s) dans le
management », dont la 2e édition revue et augmentée vient de sortir, préfacée par Joël de
Rosnay : http://www.editions-ems.fr/livres/collections/questions-de-societe/ouvrage/462-valeur-smanagement-
2e-édition-revue-et-augmentée.html
Plus que jamais, l’avenir est à construire! Pas à subir! Aux actes, citoyens!
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CONFIDENTIALITÉ
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Venise: les paquebots continuent à la détruire malgré les flots
de mensonges
Publié le octobre 1, 2021 par andreyvesportnoff
« Sans les paquebots, Venise renaît de ses cendres »! Voici le titre d’un article publié le 7 août
dernier dans Elle, qui illustre comment la presse française a gobé les déclarations trompeuses et les
faux-semblants de Rome, des dirigeants de Venise et de l’Unesco. Celui-ci avait menacé de mettre
Venise sur la liste infamante des patrimoines en danger si les grands paquebots étaient autorisés à
continuer d’entrer dans la Lagune, détruisant celle-ci et mettant en danger toutes les bases des
édifices vénitiens. Rome a annoncé que les Grandi Navi ne passeraient plus devant San Marco et
iraient débarquer leurs millions de touristes au port des pétroliers, au fond de la Lagune. Feignant de
ne pas savoir où se situe ce port, la directrice de l’Unesco a fait un tweet triomphant « La décision
italienne d’interdire aux grands navires d’entrer dans la Lagune de Venise […] est une très bonne
nouvelle qui contribue de manière significative à la sauvegarde de ce site unique du patrimoine
mondial. » Malheureusement, c’est grossièrement faux! Les paquebots traverseront la Lagune par le
Canal des Pétroliers qui sera agrandi pour cela. Or, ce canal est la principale cause de la dégradation
de la Lagune qui devient de plus en plus profonde et se transforme progressivement en bras de mer,
avec des conséquences destructrices pour la sauvegarde de la Cité.
Nous avons alerté plusieurs journalistes français, dont l’auteur de l’article paru dans Elle, qui n’a
pas daigné nous répondre…
Or, seule la pression de l’opinion internationale peut sauver Venise et ses habitants de la conjonction
d’intérêts financiers particuliers, de lâchetés ou complicités politiques et d’arguties diplomatiques!
Voici le communiqué explicite de l’association Italia Nostra Venezia, dont Lidia Fersuoch a été la
présidente et est actuellement la vice-présidente. Nous avons traduit le communiqué à la suite.
Arlette et André-Yves Portnoff




Trois défis Publié le janvier 12, 2018 par andreyvesportnoff
Nous sommes, en ce début d’année, plus que jamais face à trois défis majeurs qui ne sont pas
séparables : comprendre les vrais problèmes, gérer le changement, notamment numérique, et
mobiliser mieux les ressources humaines, nos actifs immatériels.
Pour comprendre nos problèmes, il faut les bonnes lunettes ! Comme l’a écrit Edgar Morin dans
« Notre Europe », nos problèmes sont complexes et la majorité des dirigeants ne peuvent les
comprendre parce que leur mode cartésien de penser leur fait découper en tranches ce qu’ils ont
devant les yeux et ne voient pas!
Au delà de promesses délirantes des transhumanistes et d’études alarmistes comptabilisant le
nombre d’emplois qui seraient détruits par le numérique, il est urgent que les acteurs assument leurs
responsabilités: le progrès technique est la pire ou la meilleure des choses, selon l’usage qu’en font
les hommes, donc selon les valeurs qui prédomineront dans la Société : droit du plus fort ou respect
humaniste de la dignité de chacun. Notre chance, à long terme, c’est que l’innovation est impossible
sans créativité et que celle-ci exige le respect des différence et de la liberté de pensée. Le danger,
c’est que comme Edgar Morin l’a expliqué il y a bien longtemps, « les plus récents progrès
techniques sont exploités par les plus anciennes barbaries ».
La majorité des grandes entreprises mondiales gère mal la transition numérique et tarde à
l’exploiter. Les preuves s’accumulent que les freins ne sont ni techniques ni financiers, mais
éthiques et culturels.
– Ethiques parce que trop d’entreprises, comme Sears Canada qui vient d’en mourrir, privilégient
les profits à court terme de quelques actionnaires et négligent d’investir pour construire leur avenir.
– Culturels parce que l’on s’accroche à une organisation pyramidale, cloisonnée, où les ordres
descendent d’en haut. Cela détruit l’intelligence collective comme je l’explique dans l’étude sur les
talents que Bpifrance Le Lab publie le 15 janvier https://www.bpifrance-excellence.fr/nereduisons-
pas-competence-et-talent-des-diplomes-ou-des-connaissances-techniques-linterviewdandre
. Et cela engendre beaucoup de souffrances parmi les hommes et dégrade la compétitivité.
Ces remarques sont hélas valable aussi dans le secteur public, car l’Etat n’est exemplaire ni comme
employeur, ni comme actionnaire ou donneur d’ordre.
Nous avons besoin d’une révolution managériale, et les exemples à suivre se trouvent plus dans de
petites entreprises que de grands groupes.
J’ai essayé d’expliquer tout cela le 14 décembre dernier à la Chaire de la complexité Edgar Morin,
dirigée par le philosophe Laurent Bibard. Voici l’enregistrement de l’atelier: https://
drive.google.com/file/d/1yU6X46hB0BdIMH56fQoiS68KQFx8pcLP/view et, en pièce jointe, mon
support de présentation.
Je poursuivrai ma démonstration le 17 janvier au Club des Pilotes de processus que dirige l’ami
Michel Raquin : http://www.pilotesdeprocessus.org/publications/actualités-de-nos-partenaires/346-
plénière-c2p-du-17-janvier-2018. Michel est comme moi l’un des co-auteurs réunis par Olaf de
Hemmer dans le livre « Valeur(s) & Management – Des méthodes pour plus de valeur(s) dans le
management », dont la 2e édition revue et augmentée vient de sortir, préfacée par Joël de
Rosnay : http://www.editions-ems.fr/livres/collections/questions-de-societe/ouvrage/462-valeur-smanagement-
2e-édition-revue-et-augmentée.html
Plus que jamais, l’avenir est à construire! Pas à subir! Aux actes, citoyens!
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Venise: les paquebots continuent à la détruire malgré les flots
de mensonges
Publié le octobre 1, 2021 par andreyvesportnoff
« Sans les paquebots, Venise renaît de ses cendres »! Voici le titre d’un article publié le 7 août
dernier dans Elle, qui illustre comment la presse française a gobé les déclarations trompeuses et les
faux-semblants de Rome, des dirigeants de Venise et de l’Unesco. Celui-ci avait menacé de mettre
Venise sur la liste infamante des patrimoines en danger si les grands paquebots étaient autorisés à
continuer d’entrer dans la Lagune, détruisant celle-ci et mettant en danger toutes les bases des
édifices vénitiens. Rome a annoncé que les Grandi Navi ne passeraient plus devant San Marco et
iraient débarquer leurs millions de touristes au port des pétroliers, au fond de la Lagune. Feignant de
ne pas savoir où se situe ce port, la directrice de l’Unesco a fait un tweet triomphant « La décision
italienne d’interdire aux grands navires d’entrer dans la Lagune de Venise […] est une très bonne
nouvelle qui contribue de manière significative à la sauvegarde de ce site unique du patrimoine
mondial. » Malheureusement, c’est grossièrement faux! Les paquebots traverseront la Lagune par le
Canal des Pétroliers qui sera agrandi pour cela. Or, ce canal est la principale cause de la dégradation
de la Lagune qui devient de plus en plus profonde et se transforme progressivement en bras de mer,
avec des conséquences destructrices pour la sauvegarde de la Cité.
Nous avons alerté plusieurs journalistes français, dont l’auteur de l’article paru dans Elle, qui n’a
pas daigné nous répondre…
Or, seule la pression de l’opinion internationale peut sauver Venise et ses habitants de la conjonction
d’intérêts financiers particuliers, de lâchetés ou complicités politiques et d’arguties diplomatiques!
Voici le communiqué explicite de l’association Italia Nostra Venezia, dont Lidia Fersuoch a été la
présidente et est actuellement la vice-présidente. Nous avons traduit le communiqué à la suite.
Arlette et André-Yves Portnoff